Merci renaît de ses cendres et fête son entrée dans les cinquantièmes

Merci renaît de ses cendres et fête son entrée dans les cinquantièmes

Seulement cinq jours après avoir quasi jeté l’éponge et abandonné pour cause d’avaries insurmontables, celui qui est désormais baptisé “Le Phoenix du Vendée Globe” par Charles Berling lui-même, fait son entrée dans les cinquantièmes hurlants , le monde des ténèbres où seul reste l’espoir .

En effet, hier soir, lors de son émission  consacrée aux marins méditerranéens du Vendée Globe et diffusée en direct depuis le théâtre Le Liberté de Toulon, Charles Berling rebondissait sur une question d’un internaute qui suggérait que merci devrait être rebaptisé “Le Phoenix du Vendée Globe”.

Charles faisait au pied levé, une belle lecture de ce magnifique poème de Paul Eluard intitulé « Le Phénix ». Cet oiseau mythique a la particularité de toujours renaître de ses cendres.

Je suis le dernier sur ta route
Le dernier printemps la dernière neige
Le dernier combat pour ne pas mourir

Et nous voici plus bas et plus haut que jamais.

Il y a de tout dans notre bûcher
Des pommes de pin des sarments
Mais aussi des fleurs plus fortes que l’eau

De la boue et de la rosée.

La flamme est sous nos pieds la flamme nous couronne
A nos pieds des insectes des oiseaux des hommes
Vont s’envoler

Ceux qui volent vont se poser.

Le ciel est clair la terre est sombre
Mais la fumée s’en va au ciel
La ciel a perdu tous ses feux.

La flamme est restée sur la terre.

La flamme est la nuée du coeur
Et toutes les branches du sang
Elle chante notre air

Elle dissipe la buée de notre hiver.

Nocturne et en horreur a flambé le chagrin
Les cendres ont fleuri en joie et en beauté
Nous tournons toujours le dos au couchant

Tout a la couleur de l’aurore.

Paul Eluard
©image libre de droit