Une journée délicate à gérer sur faceOcean

La trappe de ballast ne fonctionne plus et est bloquée, fermée, ballast plein. Pas le choix, il faut démonter et vider le ballast dans le bateau. A 5h du matin, les pieds dans l'eau , miam miam ... – Sébastien Destremau
Ca commence à 5h du matin par une inondation (volontaire cette fois). La trappe de ballast ne fonctionne plus et est bloquée, fermée, ballast plein. Pas le choix, il faut démonter et vider le ballast dans le bateau. A 5h du matin, les pieds dans l’eau , miam miam … On a maintenant une fuite mais ça tiendra.
Après, il y a la position des concurrents qui arrivent à 6 am TU.  Ouais,  chouette, 280 miles d’avance sur le second. On a maintenu l’écart,  bonne pioche.
Ensuite, vient l’analyse de la météo et le choix de la trajectoire. Ben c’est pas cool ça. On va faire du près pendant 30 heures avec le vent qui va monter progressivement jusqu’à 35 nœuds … Après par contre, ça devrait être tout shuss jusqu’à Newport. Mais 30 heures de près, ma fois, j’m’en passerai volontiers.
En fait, le plus dur dans une journée comme celle là, c’est de savoir qu’on est a grosso modo trois jours de l’arrivée. Du coup, on se dit que c’est juste là et que la première bière est à portée de main.  Ben pas du tout du tout … Trois jours, c’est très long et tout peut arriver… La preuve tout à l’heure, j’ai croisé a 50 mètres un énorme rouleau bleu. Ca ressemblait à une grosse lance a incendie qui se serait échappée d’un porte container. Comme quoi, une collision avec un OFNI est toujours possible…  Et on pourra juste dire “C’est la vie”…